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Le blog du passé
22 mai 2009

TOURS en 1896

Elle était, à l'époque gauloise, le cité des Turones, auxquels elle doit son nom actuel, mais on n'est pas renseigné sur son appellation primitive et César qui, dans ses Commentaires, parle de ce peuple ne le désigne pas non plus d'une façon précise. Cependant, après que ses habitants l'eurent détruite et abandonnée à son approche, il s'y fixa. Num_riser0003
Sous les empereurs, sa docilité lui valut le titre de ville libre que lui confirma Adrien. Comme chef-lieu de la 3° Lyonnaise, elle s'accrut vite et posséda alors tous les établissements chers à la civilisation romaine : un temple, un palais, des écoles publiques, une académie, des thermes, un amphithéâtre dont il ne reste aucune trace.
Au Ve siècle les Wisigoths l'occupèrent et Clovis les en chassa en 507.
En 800, CharlemagneCharlemagne, après avoir pris le titre d'empereur, y fit le partage anticipé de son empire entre ses fils.
La première fois que les Normands y vinrent, ils furent chassés et décimés, mais ils réussirent ensuite à y pénétrer et un vrai désastre marqua leur passage.
Au XIIe siècle, elle appartint à l'Angleterre, à qui Philippe-AugustePhilippe-Auguste la reprit, et les luttes dont la contrée fut le théâtre n'empêchèrent en rien son développement.
De nombreux états généraux s'y réunirent. Parmi les plus fameux se distinguent ceux de 1308 qui accordèrent à Philippe le Bel la ratification de la condamnation des Templiers, de 1484 où les traditions des libertés nationales reparurent avec Jean Masselin et Philippe Pot. Ce dernier y prononça un discours d'une singulière hardiesse dans lequel on trouve ce passage, relatif aux princes : "Il y a une autorité supérieure, souveraine, en qui réside le pouvoir et qui peut le déléguer. Cette autorité est celle du peuple ou de ses élus." N'est-ce pas là le langage des hommes de 1789.
Tours vit sa paix troublée par les guerres de religion qui y firent de nombreuses victimes et la révocation de l'édit de Nantes porta un grand coup à son industrie de la soie, que Louis XI y avait établie, en forçant la plupart des ouvriers réformés à s'expatrier.
Après Waterloo, c'est dans cette ville qu'eut lieu le licenciement d'une partie de la grande armée qui s'y était repliée.
En 1870/71, un rôle important lui fut momentanément dévolu. C'est là que se fixa, lors de l'investissement de Paris, la délégation de la Défense nationale et que Gambetta organisa la deuxième armée de la Loire. Le 9 décembre, Orléans occupée par l'ennemi, le gouvernement se transporta à Bordeaux.
Cette belle cité est bâtie sur la longue péninsule formée par la Loire, rive gauche, et le Cher et de puissantes levées ont dût être construite pour la défendre contre les inondations. Très étendue, très bien percée, elle offre un ensemble panoramique superbe que complète le joli paysage qui l'encadre.
Son oeuvre moderne la plus vantée est le pont de près d'un demi-kilomètredemi-kilomètre, jeté sur la Loire pour la relier à son faubourg Saint-Symphorien, et qui se continue dans la ville par une rue magnifique et au-delà, vers le Cher, par une large avenue, le tout formant un coup d'oeil merveilleux.
Num_riser0011Ses monuments dignes de remarque sont : l'église Saint-MartinSaint-Martin, avec ses deux tours qu'on dit dater de CharlemagneCharlemagne, la cathédrale, de la période ogivale, le palais du commerce, la tour de Guise, la maison de Tristan l'Ermite, édifice en brique avec donjon, l'hôtel de ville, la préfecture, les ruines du château de Plessis où mourut Louis XI.
L'industrie y est surtout renommée par la fabrication des étoffes de soie, pour meubles, sa passementerie, ses rubans, ses tapis, sa faïence, se poterie vernissée, ses tanneries, amidonneries, teintureries, ses vitraux. Quelques-uns de ses produits gastronomiques, pruneaux, rillettes, sont très connus.
Le séjour de Tours est très apprécié des Anglais, mais on n'y trouve plus la grande activité d'autrefois et sa population qui, au XVe siècle, était de 80 mille habitants a diminué de façon notable.
Ce fut dans ses environs que Henri IV fit planter les premiers mûriers pour acclimater le ver-à-soie en France.
Parmi ses célébrités citons : le peintre Clouet, les poètes Grécourt et Destouches.
Population en 1896 : 63.267 habitants

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