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Le blog du passé
18 novembre 2008

Ce qu'elles faisaient pour être belles !

zLa femme 1954 est une heureuse, une privilégiée. Tout est mis en oeuvre pour prolonger sa jeunesse, pour glorifier sa grâce. Des instituts de beauté  surgissent à chaque coin d'une ville, des médecins, des esthètes, des profanes même se penchent nuit et jour sur un problème passionnant : "Supprimer les rides, combattre la laideur, façonner le corps, remodeler un visage."
Des chirurgiens rectifient un nez, une poitrine ; des émules de GayelordGayelord Hauser proclament les bienfaits de "régimes appropriés". C'est la lutte, la lutte âpre et ouverte contre ce bonhomme infernal qu'on nomme le temps.
Et autrefois... comment se défendaient les belles d'autrefois ?
Cherchons un peu dans  les pages du passé. Feuilletons-les au hasard, sans respecter l'ordre historique.
Sous Louis XV, les élégantes employaient pour leur visage : lait virginal ou teinture de benjoin coupée pour moitié d'eau et de quelques gouttes d'essence de roses.
Contre les rides, la poudre d'amidon parfumée et légèrement humide dont on saupoudrait le soir le visage.
Le masque d'Anne d'Autriche est resté célèbre : elle appliquait du miel sur sa figure et gardait ce cataplasme durant une demi-heure. Et ceci dans l'obscurité. J'ignore pourquoi l'obscurité était une condition indispensable.
Pour assouplir les cheveux, dix grammes de suie brillante. J'ai bien dit : suie ! mélangée à 20 gr d'axonge (saindoux) à appliquer la nuit sous un bonnet. Le matin, lavage. Ce mélange était idéal pour l'entretien des perruques.
Contre la mauvaise haleine : mélange de soufre, de sucre et de girofle. Prendre trois fois par jour une demi-cuillerée à café de cet étrange médicament.
Les dents, les pauvres dents, mal soignées, ou pas soignées du tout disparaissaient dès la trentième année. Les  rares dentistes ne pratiquaient que l'extraction.
Les râteliers, pourtant, n'on existé que vers 1800. Joséphine en eut un et on prétend qu'il ne pesait pas loin d'une demi-livre !Num_riser0012
Pour développer les seins, on ouvrait et fermait les volets d'une fenêtre jusqu'à épuisement.
Pour le teint, également, voici une recette de Mlle de la Vallière : Absorber chaque soir, en se couchant, une décoction de baies de genièvre et de feuilles d'orties.
La même Melle de la Vallière portait sous l'aisselle un sachet de feuille de mélisse séchées.
Il y avait aussi la fameuse pommade du harem ! Désirez-vous connaître les produits employés dans la fabrication de cette pommade miraculeuse ? Les voici :
250 gr de grains de raisin frais, 500 gr d'huile d'amandes douces, 250 gr de cire blanche, 20 gr de racine d'orcanette, quelques gouttes de teinture de musc. Bien mélanger le raisin, l'huile d'amandes douces et la cire blanche, faire chauffer doucement et quand le mélange est bien homogène, ajouter l'orcanette, puis le musc. Ajoutons que pour le teint, les lavements et les vomitifs étaient à la mode.
J'ai frémi en lisant que, pour obtenir le même résultat, les femmes de la campagne avalaient une araignée vivante dans sa toile. BrrrrrrrrBrrrrrrrr...
Et l'hygiène ? Que faisait-on de l'hygiène ?
Voici comment se passait en effet la toilette des reines de France. Une suivante, après s'être discrètement assurée que sa royale maîtresse était éveillée, ouvrait les rideaux du lit. Après mille révérences, elle tendait à Sa Majesté une petit cuvette d'argent contenant de l'esprit-de-vin et une autre contenant deux boules de coton. La reine, après avoir imbibé d'esprit-de-vin les petites boules de coton, les passait délicatement sur ses mains et sur son visage. Et voilà !
Num_riser0014Ensuite, venait le maquillage : vermillon d'Espagne, formé de carthame dissous dans une eau alcaline et précipité avec du jus de citron.
Le noir était du bouchon brûlé et pas autre chose. J'avoue qu'on demeure rêveur devant une liste pareille !
Les "mouches" si adorablement piquées sur un coin de lèvre ou sur une pommette cachaient, prétendent les mauvais plaisants, quelque tenace bouton d'acné.
A une époque plus éloignée, il y avait encore ces masques de satin ou de velours "pour préserver le teint et effacer les rides". Oh ! je sais bien que beaucoup d'entre vous sourirez en lisant cet article et plaindrez les pauvres coquettes de jadis.
Les plaindre... n'ont-elles pas, glorieusement régné sur le coeur des hommes ? Les poètes, les écrivains n'ont-ils pas chanté leur beauté ? Et, même maintenant, ne prétend-on pas souvent que nos soeurs d'alors étaient plus féminines et plus éblouissantes ? Beauté ! Éternel souci de la femme. Beauté éternelle, elle aussi. Que ce soit grâce à la célèbre pommade X de 1954 ou à une de ces crèmes miraculeuses du temps des rois !

Georgette PAUL - 1954

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