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Le blog du passé
30 juin 2009

Monter sur ses grands chevaux

Il en était des chevaux du temps jadis un peu comme des automobiles du nôtre : tous n'avaient pas la même taille et la même fonction. En gros il en existait de trois sortes : les chevaux de parade, ou de voyage, les palefrois "por chevauchier à l'aise du cors", qui étaient aussi les montures des dames ; les roncins, bêtes porteuses d'armes et bagages, aussi appelés somiers (de somme), qui servaient également aux écuyers et gens de moindre importance ; enfin les destriers, étaient ainsi nommés parce que l'écuyer les conduisait de la main droite (la dextre) quand il allaient "à vide".syubz5fg
     Mes sires Gauvains fu armez,
     Et si fist a deus escuiers
     Mener an destre deus destriers.
               (Le Chevalier de la charrette, XIIe)
C'étaient les chevaux de combat, de belle race et de haute taille - plus le cheval est grand, mieux on domine son adversaire - les grands chevaux.
     Or sachiez que, quant ils monterent,
     Il i ot ploré maintes lermes.
     Trois somiers a robes et armes
     Orent, et granz chevax de pris.
               (Guillaume de Dole, XIIIe)
Monter sur ses grands chevaux c'est donc le signe de la bataille : "Atant guerpissent (abandonnent) les palefrois, si sont es destriers montés" (XIIIe). Naturellement ce n'est pas une action que l'on entreprend l'esprit calme et serein, il y faut de la fougue et de l'arrogance. "On dit aussi - dit Furetière - qu'un homme monte sur ses grands chevaux ; pour dire qu'il parle en colère & d'un ton hautain."

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