Ce nom de RHUME DE CERVEAU est un bel exemple de la ténacité des préjugés. Le cerveau ne prend partNum_riser0001 au rhume que très indirectement, par l'intermédiaire des filets nerveux qui lui communiquent les impressions désagréables ressenties au niveau de la muqueuse du nez. Le vrai nom du rhume de cerveau est CORYZA, qui lui était déjà donné par les Grecs. C'est une inflammation nasale, tout simplement.

Une guerre de microbes

On s'enrhume à l'occasion du froid ; on s'enrhume dans les courants d'air. Ce n'est pas douteux. Pourtant les brusque changement de température qui détruit l'équilibre thermique du corps et précipite le sang vers les surfaces, notamment vers la muqueuse du nez si fine et si sensible, ne suffirait pas à créer le coryza. Il ne crée que la congestion locale favorable à l'inflammation. Qui dit inflammation, dit invasion de microbes. Les vraies causes du rhume sont les bactéries banales et ordinairement peu offensives qui pullulent dans l'air. Nous en aspirons constamment par millions sans devenir malades, parce que notre muqueuse nous en défend. Mais quand le froid congestionne la muqueuse, la défense est gênée, jusqu'à ce point qu'il faut une sorte de guerre pour détruire les envahisseurs dont on se débarrassait en temps normal par une opération de simple police. Le coryza, c'est la guerre - tout au moins un combat de frontières contre les microbes.