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27 mai 2008

Alain Delon : le jeune loup du cinéma français

Num_riser0005Il a 26 ans. L'oeil gris-vert. La mèche noire. Le sourire ravageur et le cerveau d'un grand patron. Après six ans de carrière, son seul nom peut financer un film en Europe, en Amérique ou au Japon. Il vaut plus cher que Gabin (75 millions), que Jeanne Moreau (45) ou que Belmondo (40).
A la bourse du cinéma, il se place juste à côté de Brigitte Bardot avec des cachets de 80 à 100 millions. Ce pur-sang de charme, ex-garçon boucher, plus jeune producteur de France, prince charmant et homme d'affaires, c'est Alain Delon.
Au Japon, depuis cinq ans, il le roi du box-office. A Paris, la Cinémathèque vient de lui rendre hommage par un cycle de projection comme pour Jouvet, Raimu ou Gérard Philippe. Hollywood, qui le tient sous option depuis trois ans, lui a déjà proposé en vain soixante scénarios : il a racheté son contrat pour rester libre de choisir ses metteurs en scène et ses sujets : il a mis sur pied lui-même ses trois premiers films américains.
Ce beau garçon du genre ténébreux, aux yeux clairs et lucides, et au sourire de fauve, "le seul acteur romantique venu de France depuis que Charles Boyer n'a plus de cheveux" (comme disent les Américains), a un plan dans la tête, un plan de conquête, où la France ne joue qu'un rôle de tremplin.
Il vit sur un pied somptueux, possède un hôtel particulier avenue de Messine, une maison à Monte-Carlo, et, à quinze kilomètres de Paris, le vieux prieuré de Tancrou, sur les bords de la Marne. Il a une Rolls-Royce, une Ferrari, une Buick et une Dauphine, quinze chiens (danois, dobermans, cockers, un airedale et un dalmatien), une collection de 3 000 disques et trois bibliothèques (une dans chacune de ses trois propriétés). Mais il sort peu, ne va  pas au théâtre, ayant horreur de s'habiller, ne porte jamais d'argent sur lui. Cinéphile fiévreux, il court sans cesse d'une salle de cinéma à l'autre, pour étudier le style des acteurs américains qu'il admire le plus : John Garfied, Henry Fonda, Humphrey Bogart ou Montgomery Clift.
Mélange curieux : de la vedette de cinéma il a le prestige, le physique et le "glamour", mais il se comporte comme en artisan fébrile, en technicien fervent, en fanatique de son métier qu'il veut connaître sous toutes ses facettes.

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