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Le blog du passé
1 décembre 2006

Gustave le Rouge

Un illustre inconnu qui avait une vision colorée de la vie.

Num_riser0008

En 1867 naissait dans la famille d'un modeste peintre en bâtiment, à Valognes dans la Manche : Gustave, Henri, Joseph LE ROUGE.

Après avoir été rédacteur dans une feuille de chou locale "Le Matin Normand" il monta à Paris afin d'y faire fortune. Il y exerça de nombreux métiers tous plus fantaisistes les uns que les autres : d'abord poète, il fut un grand ami de Verlaine qui lui dédia un sonnet. Il travailla aussi dans une compagnie de chemin de fer d'où il fut mis à la porte pour avoir égalisé les dossiers en découpant tout ce qui dépassait avec des ciseaux. Il coucha sous les ponts, il travailla dans un cirque où il apprit l'art du fouet et épousa l'écuyère, une gitane de Marseille. A cette époque il ne se nourissait que de roses rouges et habitait dans la zone à Saint-Ouen, près des égouts, une baraque de tôles. Il ne gagnait guère d'argent malgré sa fécondité : on lui doit une centaine de romans-feuilletons. Le plus populaire à été "Le mystérieux Docteur Cornélius" qui fut traduit en 36 langues. A chaque fois qu'il gagnait de l'argent il s'achetait une amoire à glace.
Il divorce et se remarie en 1920 avec la fille d'un marchand de parapluies, Françoise. Celle-ci qui était défigurée par un lupus, était médium, voyante et cartomancienne, elle avait les yeux verts et s'habillait en vert. On disait d'eux : "Voici venir Le Rouge, avec sa dame en vert !"
Le Rouge était un exentrique : il organisa un jour une traversée de le Butte Montmartre à la nage en se faisant porter dans une baignoire remplie d'eau. Il imaginait des repas délirants, ce qui ne l'empêcha pas d'écrire un livre très sérieux qui eut un grand succès : "Cent recettes pour accommoder les restes" (prix 5 sous). Il composait de merveilleux bouquets de fleurs artificielles avec des pinces de homard et faisait sécher des peaux de soles pour en faire des parchemins.
Journaliste au Petit Parisien il trouva le moyen de se faire renvoyer en inventant des faits divers bidons : entre autre la mort d'une jeune fille défigurée et dévorée par des chats errants.
Son imagination fut toujours fertile jusqu'à la fin en 1938. Il était considéré en son temps comme le plus grand parmi les romanciers populaires.
A sa mort, il y avait 19 armoires à glace dans son appartement.

http://herault34.canalblog.com

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