Faits Divers

Suicide par le rhum

- Une jeune ouvrière de vingt-trois ans, Melle Léontine Brunel, demeurant 42, rue d'Orsel, ne pouvait se consoler d'avoir été récemment abandonnée par son amant. Elle résolut de mourir.

- Hier, elle s'enferma dans sa chambre, après avoir acheté un litre de rhum ; elle se coucha et absorba à grandes rasades tout le contenu du litre de la trop réchauffante liqueur.

- En proie à d'effrayantes convulsions, elle poussa des gémissements qui attirèrent l'attention des voisins. On accourut à son secours, on défonça la porte de sa chambre et on transporta en toute hâte la désespérée à l'hôpital Lariboisière.

- Malgré tous les soins qui lui furent prodigués, la buveuse de rhum mourut quelques heures plus tard.

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Brûlé vif

- Un pauvre infirme âgé de cinquante-huit ans, nommé Jean Taillardet, à demi aveugle et impotent, voulut allumer lui-même hier matin son feu, pendant que sa femme et son gendre étaient sortis. Mais dans sa maladresse, le pauvre diable alluma sa blouse ; les flammes l'environnèrent bientôt. Il était incapable de les éteindre lui-même.

Il poussa des cris déchirants, mais par malheur les voisins étaient sortis et personne n'entendit les appels du malheureux qui ne tarda pas à être asphyxié et brûlé tout vivant.

Quand sa femme rentra un instant plus tard dans son logement qui est situé 6, rue du Canal Saint-Martin, elle trouva le corps du vieillard entièrement carbonisé sur le sol de la cuisine pavé de carreaux de terre cuite.

Commentaires personnels : J'aime assez les détails de cet article : il poussa des cris déchirants ??!! comment ce journaliste pouvait le savoir, puiqu'il dit ensuite que les voisins n'étaient pas là et que personne ne l'entendit !!!! Je passe sur le vieillard de 58 ans et je suppose que les gens étaient très contents d'apprendre que la cuisine était pavée, dommage il ne donne pas la couleur des carreaux !

Je trouve amusant la différence des commentaires entre hier et aujourd'hui, mais tout bien réfléchit... y a-t-il autant de différence que je le prétends ?

Articles parus dans "L'Echo de Paris" le vendredi 22 septembre 1899